On se souvient aussi d’un rétropédalage : en fait, c’est férié… Et on n’est pas plus sûr·e de savoir à qui ce devoir de solidarité s’applique : privé, public, tout le monde ? On fait le point.
La Pentecôte, pour commencer : il s’agit d’une fête d’origine chrétienne, qui intervient exactement 50 jours après Pâques (9 juin 2019, 31 mai 2020, 23 mai 2021). L’Église célèbre ici le « Saint-Esprit », en souvenir du jour où les apôtres de Jésus se sont réunis pour ancrer dans leur être l’Esprit Saint, qui les convainc que Jésus est toujours vivant et qu’il leur revient de propager au plus grand nombre la bonne nouvelle de la résurrection de leur prophète ainsi que sa parole d’amour.
Alors, férié ou pas férié ? La Pentecôte, qui a toujours lieu un dimanche, est toujours fériée. C’est le lendemain, le fameux « lundi de Pentecôte », qui pose question. En France, le lundi de Pentecôte est traditionnellement férié depuis le concordat de 1801… Jusqu’à l’année 2004, où le gouvernement Raffarin décide d’en faire une journée de solidarité envers les personnes âgées à travers la loi du 30 juin 2004.
Elle concerne qui, cette journée de solidarité pour les personnes âgées ? Tout le monde ! Côté salarié·es du secteur privé, cela se manifeste par une journée travaillée et non rémunérée. Côté employeur, par le versement de la CSA (contribution solidarité autonomie, correspondant à 0,3% de la masse salariale). Les seules personnes non concernées sont celles qui ont le statut de travailleur indépendant ainsi que les stagiaires.
Mais il n’y a pas eu changement quelques années après ? Si, la loi du 16 avril 2008 a quelque peu assoupli les dispositions de la loi précédente, supprimant la référence au lundi de Pentecôte. Désormais, la date de cette journée de solidarité n’est plus obligatoirement fixée au lundi de Pentecôte : la journée de solidarité est donc librement déterminée par un accord d’entreprise ou par l’employeur… À l’exception du 1er mai, qui est nécessairement non travaillé.
Alors en somme, on travaille ou pas ? Le lundi de Pentecôte demeure un jour férié, mais il est majoritairement travaillé par les salarié·es du privé (à moins que la journée de solidarité soit fixée à une autre date, il convient donc de s’informer au sein de son entreprise). Il reste néanmoins possible de demander un congé payé, RTT ou congé conventionnel, notamment pour les parents qui se retrouvent avec des problématiques de garde. De fait l’école est elle, tout comme les mairies et autres services administratifs, bien fermée !
Valentine Poisson