Ce n’est un secret pour personne, le dialogue social peine à attiser les passions. Et le contexte post réforme des retraites n’a rien arrangé quant à sa réputation à fédérer. Pourtant, c’est dans un espace à forte attractivité que le dialogue social a récemment fait parler de lui : le bien nommé Hollywood.
Tout commence en mai dernier. Plusieurs milliers de scénaristes américains représentés par la Writers Guild of America s’unissent pour réclamer une amélioration de leurs conditions de travail auprès des grands patrons de l’industrie du cinéma. Revendications salariales, mesures concrètes de protection face à l’intelligence artificielle…
Nombreux sont les défis auxquels se confronte le secteur du divertissement actuellement. Pourtant, les négociations inter-syndicales se soldent en échec et aboutissent à une grève des scénaristes dès le mardi 2 mai 2023.
Les acteurs suivent le mouvement à partir de la mi-juillet, et la majorité des tournages se mettent instantanément à l’arrêt. Il faudra attendre 146 jours de protestation et 5 jours de négociations intensives, pour que des accords de principes aboutissent entre la WGA et les studios. Mettant ainsi fin à l’une des plus longues grèves de l’histoire de l’industrie aux États-Unis.
« Nous pouvons dire, avec une grande fierté, que cet accord est exceptionnel – avec des gains significatifs et des protections pour les scénaristes dans tous les secteurs d’activité des membres », s’est félicité la WGA dans la foulée. Un succès social donc, mais pas seulement.Car la couverture médiatique dont a bénéficié le mouvement social durant ces nombreuses semaines aura aussi permis de mettre en lumière le dialogue social comme outil puissant de transformation, trop souvent invisibilisé… Ainsi que sa profonde utilité !
