Gérer les relations professionnelles, c’est tout un art ! Et une grande partie de cet art passe par notre communication : nous avons en effet toutes et tous déjà dit (et entendu) cette fameuse phrase « mais ce n’est pas ce que je voulais dire ! ». Alors comment alors s’assurer de passer des messages clairs pour éviter que les incompréhensions ne se transforment en conflits ?
Les points d’attention à avoir en tête pour éviter les conflits
Prendre le temps
Combien de mails avons-nous envoyés en urgence, en oubliant les bases élémentaires de politesse ? Prenez le temps d’aller vite : respirez, relisez-vous, posez-vous pour réfléchir à ce que vous avez besoin de dire à l’autre, cela vous économisera énormément de temps d’explication et de gestion des tensions par la suite.
Éviter les interprétations/ jugements / projections
Pour passer des messages clairs, débarrassez-vous des a priori et des projections du type « si il ou elle a fait ça, c’est parce que… ». En êtes-vous sûr ? La façon la plus sécurisée de parler d’une situation sensible est de repartir des faits. Il est plus facile de trouver une solution à une situation tendue quand on est déjà d’accord avec l’autre sur ce qui s’est passé factuellement.
Faire parler l’autre
La version de votre interlocuteur sera toujours différente de la vôtre. Allez chercher des informations complémentaires, posez-lui des questions, tentez de comprendre la manière dont il ou elle a vécu la situation, son ressenti, son contexte… Cela demande de se décentrer pour aller vers l’autre, et cette posture vous évitera de voir un petit malentendu se transformer en grosses tensions.
Ne pas avoir peur d’aborder le sujet qui fâche (vraiment)
Dans une situation de tension, sensible, difficile, de conflit, on se raccroche aux impacts « objectifs » : « tu ne m’as pas transmis le compte-rendu de la dernière réunion. N’étant pas au courant, je n’ai pas fait ma part de travail, et je me suis fait reprendre devant tout le monde à la réunion suivante (et en plus, en mon for intérieur, je suis sûr·e que tu l’as fait exprès !) ». Quel est le vrai sujet ? N’est-il pas celui du sentiment que je ressens d’avoir été ridiculisé·e devant tout le monde et que ma crédibilité a été mise à défaut ?
Oser parler de ses émotions
Quand on parle d’un sujet qui fâche, en toute logique, c’est que l’on est fâché ! Arriver à parler de ses émotions est difficile, surtout au travail. Pourtant le vrai sujet est là : « J’ai subi des conséquences désagréables alors que je n’avais pas l’information, je suis désignée responsable alors que je n’y suis pour rien, c’est injuste ! ». Il est possible d’aborder le sujet des émotions de façon « socialement acceptable » en utilisant une palette de mots nuancés, en troquant le « tu m’as fait passer pour quelqu’un de stupide devant tout le monde » par un « je me suis senti·e très gêné·e et démuni·e car je n’ai pas compris ce qui se passait ».
Être sincère / authentique
Encore une difficulté ! Lorsqu’on est fâché, on a plutôt envie de se refermer sur soi et tendance à attaquer l’autre. Pourtant, si vous prenez le contrepied de cette posture, vous vous placez dans une démarche saine d’ouverture à l’autre, et vous donnez l’exemple. Ce sera beaucoup plus facile pour la personne en face de se détendre et d’entrer dans une conversation constructive si elle sent qu’elle est dans un échange sincère.
Choisir de trouver des solutions et d’être heureux plutôt que d’avoir raison
Nous sommes toujours mal à l’aise lorsqu’il faut aborder un sujet qui fâche, quand nous ressentons des émotions désagréables ou que nous avons l’impression que c’est la faute de l’autre. Mais faire des reproches et chercher à prouver que nous avons raison va juste avoir comme résultat de braquer l’autre, et de vous éloigner de votre objectif qui est de trouver une solution. Respirez, et souvenez-vous que la bataille d’égos est la conversation la moins constructive à avoir. La règle d’or dans le conflit, c’est d’être intelligent pour deux !
Cela commence par soi-même !
Et bien sûr en dernier lieu : n’oubliez pas d’être honnête avec vous-même. Si « Machine » me court sur le haricot, cela va se sentir dans ma communication : je vais être stressé·e, tendu·e, et tout mon être va exprimer cette tension. La communication ne s’arrête donc pas aux mots que l’on utilise, elle englobe bien sur le ton de notre voix et tout notre corps : c’est ce qu’on appelle le langage non-verbal.