On le sait, l’innovation n’est pas un processus immédiat. Elle est le résultat d’une succession de facteurs : la bonne idée, les bonnes personnes, et le bon moment pour être présentée au monde. Mais d’autres conditions peuvent aussi faciliter son émergence. À commencer par les cultures qui accompagnent sa naissance. C’est ainsi qu’un projet novateur a pu voir le jour au sein de l’entreprise suisse spécialisée en création d’innovations, Creaholic.
Cette organisation de 60 employés, désireuse d’attirer les nouveaux talents et tenter de les fidéliser, tout en faisant face à la volonté croissante des plus jeunes d’entreprendre, a mis en place une nouvelle politique. Depuis quelques années, les collaborateurs peuvent consacrer 100h de travail par an au développement d’un projet entrepreneurial personnel. Ce dernier est ensuite mis à la disposition des clients de l’entreprise pour être testé. Et s’il fait ses preuves, se voir financé par l’entreprise elle-même. D’après les Echos Start, près de quatorze entreprises dérivées, aussi appelées « spin-off » auraient ainsi été créées par des salariés. Alors de quelle culture parle-t-on ici pour révéler toute la matérialité de l’innovation ? Plusieurs échelles peuvent être appréhender.
La culture du pays, par exemple, qui peut (ou non) stimuler l’imagination des inventeurs, ou encore celle propre à un individu dans sa capacité à mettre en place les efforts pour y parvenir… Mais c’est bien la culture organisationnelle qui interpelle lorsque cette entreprise suisse transmet à ses salariés une définition nouvelle de l’engagement au travail. En transformant la politique managériale, celle-ci donne à son collectif du sens et de l’indépendance, renforce le sentiment d’appartenance, de performance… Et traduit l’idée qu’il est encore possible d’innover en parallèle de son métier, dès lors que le cadre de l’organisation le permet. Pari réussi.